Episode 12: It's the biter bit

Résumé des épisodes précédents: Hortense a engagé le détective Bradley Médéric pour enquêter sur son étrange voisine Luce Fragonard. Ce dernier se sert d'un certain Peter pour avoir des renseignements. Josèphe et Frank Sachs attendent un heureux événement. Frank a, aussi, vu sa maitresse Marta tomber enceinte. Il apprit cette nouvelle lors d'une escapade amoureuse en France. Sous le choc, il fit une crise cardiaque. Grâce à ses connaissances, Marta réussit à camoufler ce séjour en voyage d'affaire aux yeux de Josèphe. Enfin, un incendie s'est déclaré dans l'appartement de Marc Beresford. Heureusement, il a été stoppé.

  • Non, tu restes à l'appartement. C'est beaucoup trop tôt pour m'accompagner et l'échographie du troisième mois n'est pas la dernière.

  • Je viendrais la prochaine fois alors.

Frank, depuis son réveil, avait la recommandation de se reposer. Cependant entre son entreprise qu'il devait reprendre en main, la grossesse de Josèphe et son dynamisme naturel, il avait bien des difficultés à suivre cette consigne. Il ne se souvenait plus des circonstances de son attaque. Cependant, il se rappelait parfaitement de la cause de celle-ci. Il ne savait pas quelles mesures Marta avait prises depuis son accident. L'occasion de l'appeler n'était pas encore arrivée, sa femme restant à son chevet le plus souvent possible.

  • Josèphe, tu sais quoi, on devrait aller à la messe un dimanche.

  • Ah et pourquoi?

  • J'ai survécu à un infarctus et toi à un incendie. Peut-être que le ciel nous adresse un message, une sorte de signal d'alarme. Tu n'as rien à te reprocher toi?

Josèphe attrapa son écharpe au célèbre tartan et lui esquissa un sourire.

  • Non il ne me semble pas. Repose toi, je reviens vite.

Frank entendit la porte claquer et pensa qu'il était temps de faire sa première action de rédemption. Il décrocha son téléphone.


Le 4*4 noir stationnait feux éteints dans une ruelle déserte. La passagère était dans un sale état. L'œil noirci, la lèvre fendue et des ecchymoses au cou. Luce Fragonard s'affairait à rechercher des compresses dans son sac à main.

  • Fais attention à ne pas mettre du sang sur mes sièges en cuirs. Je suis venue aussi vite que j'ai pu. Tu n'as pas retenu le nom de celui qui t'a fait ça?

  • Qu'est ce que j'en sais moi! J'ai rien vu venir. Mais, je vais aller balancer ce salop aux flics.

  • Ne dis pas de conneries. Tu sais très bien que la police doit rester en dehors de ça. Je vais m'en occuper, fais moi confiance.

  • T'es sur qu'je dois pas aller aux urgences?

  • Et comment tu justifierais tout ça?

  • J'en sais rien. Ils s'en foutent, ils soignent eux, c'est pas des keufs.

  • Non, c'est trop risqué. Laisse moi faire.

Alors que Luce allait appliquer la compresse sur le visage tuméfié de la fille, son téléphone sonna. Le nom de Peter s'affichait. Elle soupira. Il n'arrêtait pas d'appeler depuis l'incendie. Filtrer ses appels ne devait pas être suffisamment clair.

  • Qu'est que tu veux Peter?

  • Je sais tout. Rejoins moi au Victor's avant minuit.

  • Hein?

  • Je t'attendrais jusqu'à minuit au plus tard.

Il raccrocha. Luce, le téléphone en suspend , resta le regard dans le vide.


Marta posa son sac à provision au sol. Elle ne se rappelait jamais où elle rangeait ses clefs. À chaque fois, elle passait plusieurs minutes devant sa porte à les chercher. Derrière elle, les battants de l'ascenseur s'ouvrirent.

  • Tiens, justement c'est toi que je venais voir.

  • Frank! Tu es rétabli..tu...tu peux sortir de chez toi maintenant?

  • Comme tu le vois. Tu n'as pas répondu à mes derniers appels. Tu étais peut-être trop occupée?

  • Non voyons, je voulais juste...te préserver.

  • Me préserver de quoi?

  • Je ne veux pas en discuter sur le palier. J'héberge Marc en attendant que son appartement soit refait, tu reviendras à ce moment là.

  • Comme tu tournes autour du pot, je vais te poser la question. As tu pris les mesures nécessaires concernant ce que tu sais?

  • Ce que je sais? Frank si tu parles du bébé...je veux le garder.

À ce moment là, Hortense sortit de l'ascenseur. Frank ne put répondre. Elle leur fit un petit signe de la main. Frank qui connaissait la curiosité de cette dernière éleva la voix.

  • Très bien, nous en reparlerons plus tard. J'espère que le linge sera mieux nettoyé la prochaine fois et que cela ne se reproduise pas!

Marta remercia intérieurement Hortense d'aller faire son marché. Elle ne se doutait pas de l'embarra qu'elle lui avait évité.

  • Évidemment Monsieur Sachs, j'y veillerais.


Le Victor's était le club en vogue de Londres. Luce avait hésité avant de s'y rendre. Mais, elle voulait mettre cette histoire au clair. Lorsqu'elle y arriva, elle trouva rapidement Peter. Celui-ci l'attendait une rose à la main.

  • Je suis heureux que tu te sois décidée à venir

  • À quoi tu joues Peter?

  • Mais à quoi veux tu que je joue? Je souhaite juste m'excuser pour la dernière fois. J'ai été un piètre idiot.

  • Tu veux dire que tu as inventé tout ça pour que je te rejoigne?

  • Évidemment, toute façon qu'est ce que je pourrais savoir. Tu n'as rien à cacher, n'est ce pas?

  • N...non c'est sûr.

L'agacement et la colère de Luce furent dissipés par le soulagement. Il n'avait, donc, rien découvert. Mais, si elle décidait de partir, il se douterait de quelque chose. Elle préféra, ainsi, sembler heureuse de finir la soirée en sa compagnie.

  • Tu veux aller au Victor's alors?

  • Tu te souviens? On s'y est rencontré. Tu étais entrain de travailler quand je t'ai abordée.

  • Maintenant que tu le dis...

  • Les videurs ne font plus rentrer personnes à cette heure. Mais, tu ne devrais pas avoir de mal à nous avoir un passe droit?

  • Hein?!

  • Tu bosses pour eux, ils vont de laisser rentrer.

  • Euh...

Luce se trouvait prise au piège. Elle n'avait jamais travaillé pour ce club. Peter allait découvrir ses mensonges. Il fallait rapidement qu'elle trouve une excuse.

  • Ils m'ont virés!

  • Comment ça?

Elle arriva rapidement à broder une histoire et proposa d'aller se consoler dans une autre boîte de nuit. Malgré ce qu'elle put penser, Peter ne fut pas dupe. Au cours de la soirée, il envoya un texto à l'attention de Bradley Médéric « Je l'ai piégée. Je sais qu'elle a menti. Obligé d'utiliser les grands moyens. J'utilise la drogue que tu m'as donnée.»


Justement le lendemain de bonne heure, le détective Bradley Médéric avait rendez vous avec Hortense. Cette dernière exigeait des comptes-rendus hebdomadaires. Cependant, il n'avait pas eu d'autres nouvelles de Peter. Il dut, ainsi, réaffirmer à la vieille femme que l'affaire suivait son cours et qu'il était proche de savoir la vérité pour la énième fois. Lorsqu'il ressortit de chez Hortense, il bouscula involontairement une trentenaire aux longs cheveux bruns.

  • Excusez moi Madame.

  • Ce n'est rien, tant que vous ne me faites pas avoir une fausse couche.

  • Oh, vous attendez un heureux événement. J'oublie toutes les formalités, je me présente détective Bradley Médéric.

  • Josèphe Sachs. Hortense vous aurez-t-elle mandaté pour une affaire?

  • Non, c'est une vieille amie. Nous avons la passion des bonsaïs en commun.

  • J'ai entendu, en effet, que Hortense affectionnait ces plantes particulièrement. Dites moi êtes vous toujours en activité?

  • Certainement. Pourquoi? Attendez, auriez vous besoin de mes services?

  • Hum...peut-être...

  • N'hésitez surtout pas, je vous laisse ma carte. Mais si vous voulez en discuter maintenant...

  • Pour tout vous dire, je crois que mon mari me trompe!


1 commentaire:

  1. Ouais!!! je l'attendais depuis longtemps :D Enfin le voilà :3 La revanche de Josèphe, ça va roxé !!! Bravo Alexis, continue comme ça ;)

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